Approches de neuro-physiothérapie pour combler le fossé entre l'accident vasculaire cérébral ischémique aigu et la maladie de Parkinson coexistants
La collaboration entre les professionnels de la santé, notamment les neurophysiothérapeutes, les neurologues et les soignants, est essentielle pour optimiser les résultats pour ces patients. En travaillant ensemble et en adaptant nos approches aux besoins uniques de chaque individu, nous pouvons les aider à retrouver leur indépendance, à améliorer leur qualité de vie et à relever les défis posés par ce scénario médical complexe. Il est de notre devoir collectif de fournir un soutien indéfectible dans ce parcours difficile vers le rétablissement et le bien-être.
En tant que neurophysiothérapeute et spécialiste des soins gériatriques hautement expérimenté, je rencontre fréquemment des patients souffrant de troubles neurologiques complexes qui nécessitent une approche multidimensionnelle des soins. Un exemple notable est celui d'un individu confronté à un accident vasculaire cérébral ischémique aigu, en particulier dans l'artère cérébrale moyenne gauche (ACM), parallèlement à un cas confirmé de maladie de Parkinson. Dans cet article, j'examinerai les défis présentés par cette combinaison et comment la neurophysiothérapie peut offrir un soutien complet.
Le cas complexe :
Lorsqu'un patient présente un accident vasculaire cérébral ischémique aigu dans l'ACM gauche et un diagnostic préexistant de maladie de Parkinson, cela pose des défis uniques. L'AVC peut entraîner des lésions des zones motrices et sensorielles du cerveau, ce qui peut aggraver les symptômes moteurs associés à la maladie de Parkinson, tels que la bradykinésie (lenteur des mouvements), les tremblements et la rigidité musculaire.
De plus, la présence de « zones inégales d'intensité anormale du signal » dans les noyaux gris centraux gauches, suggérant un infarctus ischémique aigu, et d'une ancienne atteinte ischémique dans le cervelet gauche complique encore davantage le tableau clinique. Ces zones peuvent affecter le contrôle moteur, la coordination et l'équilibre.
Le rôle de la neuro-physiothérapie :
La neurophysiothérapie joue un rôle crucial pour répondre au double défi que représentent un accident vasculaire cérébral ischémique aigu et la maladie de Parkinson. Voici comment notre approche peut bénéficier aux patients :
Évaluation individualisée : La première étape consiste à réaliser une évaluation complète pour comprendre l'étendue des déficits liés à l'AVC et la manière dont ils interagissent avec les symptômes de la maladie de Parkinson. Ces informations permettent d'adapter le plan de traitement.
Rééducation motrice : les déficits moteurs liés à un AVC nécessitent souvent une rééducation motrice. Les neurophysiothérapeutes utilisent des exercices ciblés pour aider les patients à retrouver force, coordination et amplitude de mouvement, en particulier dans les zones touchées.
Entraînement de l'équilibre et de la marche : les troubles de l'équilibre et de la marche sont fréquents après un accident vasculaire cérébral ischémique. En présence de la maladie de Parkinson, il devient encore plus crucial de remédier à ces déficits. La neurophysiothérapie comprend un entraînement de l'équilibre et de la marche pour améliorer la mobilité et prévenir les chutes.
Approches spécifiques à la maladie de Parkinson : Pour la composante Parkinson, nous incorporons des techniques spécifiquement conçues pour traiter la bradykinésie, les tremblements, la rigidité musculaire et l'instabilité posturale. Ces techniques peuvent inclure des exercices de mouvements rythmiques et un entraînement proprioceptif.
Rééducation cognitive : dans les cas où les déficits liés à l’AVC affectent la fonction cognitive, la neurophysiothérapie peut également englober des exercices de rééducation cognitive pour améliorer la mémoire, l’attention et la fonction exécutive.
Soutenir le bien-être émotionnel : faire face aux défis liés à un accident vasculaire cérébral ou à la maladie de Parkinson peut avoir des conséquences émotionnelles. Les neurophysiothérapeutes fournissent un soutien émotionnel et une motivation pour aider les patients à rester engagés dans leur parcours de réadaptation.
Participation de la famille : Dans de tels cas, il est essentiel d'impliquer la famille du patient dans le processus de rééducation. Les informer sur les conditions et les exercices peut leur permettre d'apporter un soutien crucial à la maison.
Conclusion:
Traiter la coexistence d'un accident vasculaire cérébral ischémique aigu dans l'ACM gauche et d'une maladie de Parkinson diagnostiquée est sans aucun doute une tâche complexe. Cependant, avec les conseils d'un neurophysithérapeute compétent et un plan de traitement complet et individualisé, des améliorations significatives peuvent être obtenues.